Vuelta: Simon Yates fait (un peu) le ménage parmi les favoris
Le Britannique a marqué des points en s’imposant, mais la route est encore très longue jusqu’à Madrid
- Publié le 08-09-2018 à 22h48
- Mis à jour le 08-09-2018 à 22h51
Le Britannique a marqué des points en s’imposant, mais la route est encore très longue jusqu’à Madrid. Simon Yates a retrouvé le maillot rouge de leader du Tour d’Espagne, ce samedi, au sommet de la très difficile montée vers Les Praeres Nava, dans les Asturies. Le Britannique a remporté la 14e étape, qui recensait cinq ascensions, quatre cols plus cette dernière pente inédite, sur une route étroite et tortueuse avec des passages de 12 à 17 %.
Au pied de la dernière montée, Michal Kwiatkowski, dernier rescapé de l’échappée de six hommes qui avait animé toute la journée, a été repris par un premier groupe recensant la plupart des favoris. Dans la descente suivant l’avant-dernière difficulté, Vincenzo Nibali et ses partenaires de Bahrain-Merida avaient fait exploser le peloton, et condamné de la sorte le porteur du maillot rouge Jesus Herrada, dans l’espoir de placer Ion Izaguirre en bonne position.
Tout se joua donc en direction de Les Praeres Nava avec une attaque de Steven Kruiswijk, d’abord, puis un coude à coude entre les principaux prétendants. Yates, un moment distancé par le tandem colombien Nairo Quintana, Miguel Angel Lopez, a retrouvé la tête de la course dans le dernier kilomètre, avant de démarrer à quelques hectomètres et de distancer de quelques secondes ses plus proches poursuivants.
Le coureur de Mitchelton-Scott a donc retrouvé le maillot rouge, qu’il avait déjà porté de la 9e à la 11e étape, avant de le céder, pendant quarante-huit heures à Herrada.
Yates a donc marqué des points, psychologiques surtout, mais rien n’est fait cependant. Le Britannique ne distance Alejandro Valverde que de 20 secondes et Nairo Quintana de 25. Miguel Angel Lopez suit avec 47 secondes de retard. Tous les autres présentent déjà un retard supérieur à une minute voire plus.
"Je ne connaissais pas cette ascension, aussi, j’ai commencé à mon rythme", a expliqué Simon Yates. "Il fallait rester calme, car les Movistar étaient trois (NdlR : Carapaz avec Quintana et Valverde) et j’étais seul. Finalement, je suis un peu surpris d’avoir pris du temps à Quintana. Vendredi, je l’avais attaqué dans la dernière montée et il m’avait pris quelques secondes au sprint."
Vainqueur de trois étapes du dernier Giro où il avait aussi porté le maillot rose pendant treize jours avant de s’effondrer et de terminer 21e, Simon Yates reste prudent.
"Il reste beaucoup d’étapes très dures, dès ce dimanche, puis en troisième semaine", dit-il. "Et puis, il y a le chrono (NdlR : mardi). Cela reste mon point faible. Même si mes rivaux ne sont pas vraiment des spécialistes, je pense quand même perdre du temps."
Ce dimanche, une nouvelle étape de montagne (2 cols de 1re catégorie, un de 3e) attend les coureurs, avec arrivée aux Lacs de Covadonga, avant la deuxième et dernière journée de repos, lundi.
"Ce sera peut-être un jour décisif, car on en sera à la troisième étape de montagne consécutive", remarque Valverde.
Eric de Falleur